
Le climat politique s’alourdit à l’approche de l’élection présidentielle du 12 avril 2026. Dans une déclaration solennelle adressée à la nation ce samedi 18 octobre 2025, Renaud AGBODJO le candidat du parti Les Démocrates a dénoncé ce qu’il qualifie de « tentative ourdie d’exclusion » de sa formation politique du scrutin à venir. Selon lui, « les derniers événements relatifs au déroulement du processus électoral dénotent une tentative ourdie d’exclusion du parti Les Démocrates à la dite élection présidentielle, avec au cœur de cette machination la commission électorale nationale autonome, CENA ». Il a également fait part de ses inquiétudes quant à la disparition de l’honorable Michel SODJINOU, dont la situation demeure confuse et préoccupante.
Dans son adresse, le responsable politique a affirmé avoir eu un dernier échange téléphonique avec l’honorable SODJINOU, le vendredi 10 octobre 2025, avant que celui-ci ne devienne injoignable. « Depuis la désignation du duo-candidat, notre camarade a disparu », a-t-il déclaré, redoutant qu’« il ne soit pas libre de ses mouvements afin de garantir le succès de cette entreprise funeste de déstabilisation ». Il a également mis en cause la présence d’« un huissier de justice de la CENA », Maître Maxime Assoba, dans des circonstances qu’il juge suspectes, s’interrogeant : « Dès lors que l’honorable Michel SODJINOU est introuvable, à quelle occasion l’huissier de la CENA a-t-il pu être mandaté pour agir en son nom ? »
Le candidat des démocrates a enfin appelé à la vigilance nationale et à l’intervention des autorités compétentes pour faire la lumière sur cette affaire, allant jusqu’à alerter sur sa propre sécurité. « Je prends le peuple béninois tout entier à témoin ainsi que la communauté internationale pour ma sécurité », a-t-il déclaré, évoquant des « informations persistantes de »son »enlèvement ou de »son » kidnapping ». Dans un ton grave, il a conclu en invoquant la providence : « Que Dieu et les mânes de nos ancêtres sauvent le Bénin. » Cette sortie, aux accents dramatiques, vient nourrir davantage le climat de tension politique à quelques mois d’un scrutin déjà sous haute surveillance.
Samuel KAKPO