
Louis Philippe Houndégnon
Devant la chambre d’appel de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), l’ancien directeur général de la police nationale, le général Louis Philippe Houndégnon, a de nouveau fait face aux juges, ce lundi 6 octobre 2025. Poursuivi avec son neveu pour « harcèlement par voie électronique » et « incitation à la rébellion », l’ex-patron de la police a réitéré son innocence tout en exprimant ses regrets face à l’ampleur prise par ses propos publics.
À la barre, l’officier supérieur, arrêté le 13 novembre 2024, a soutenu n’avoir jamais eu l’intention de nuire aux autorités ni d’inciter à la défiance envers l’État. Il a justifié ses sorties médiatiques par un sentiment d’injustice né de sa mise à la retraite d’office et du refus, selon lui, d’un grade qu’il méritait. « Je n’ai fait que manifester un mécontentement personnel. Si mes paroles ont heurté, j’en suis profondément désolé », a-t-il confié, visiblement ému.
Malgré la plaidoirie de son avocat, Me Fidèle Abouta, qui a sollicité une mise en liberté provisoire au regard du temps déjà passé en détention et de l’état de santé du co-prévenu, la Cour a rejeté la demande. Le ministère public s’est opposé à la libération de l’ex-DGPN, évoquant l’absence de garantie suffisante de représentation.
Le juge a ordonné la reprise du dossier au 20 octobre prochain, date à laquelle les enregistrements audio des interventions médiatiques du général seront diffusés en audience. Un moment décisif pour un homme qui, entre humilité et défiance, tente encore de convaincre qu’il n’a jamais franchi la ligne rouge de la rébellion.
Samuel KAKPO