
L’interpellation de l’artiste togolais Aamron a provoqué une vague d’indignation sur les réseaux sociaux. Des milliers d’internautes ont appelé à manifester le 6 juin contre cette arrestation, la vie chère et un régime politique de plus en plus contesté. Mais dans la rue, la mobilisation est restée faible.
Malgré le large écho sur la toile, seuls quelques dizaines de manifestants ont répondu à l’appel, certains interpellés par les forces de l’ordre. Pour Paul Amégankpo, président de l’Institut Tamberma, la peur de la répression ne suffit pas à expliquer cette faible participation : « Il y a aussi un manque de structuration et d’appropriation du mot d’ordre par la population. »
Le politologue Madji Djabakété y voit toutefois un signe d’espoir : « Malgré les risques, les Togolais commencent à s’exprimer. Ce 6 juin est peut-être le début d’un mouvement plus structuré. »
La question reste ouverte : la colère numérique pourra-t-elle un jour se transformer en action collective réelle ? Les prochaines semaines le diront.