
La Côte d’Ivoire s’achemine vers une fin d’année électorale décisive, marquée par le resserrement du calendrier et une intensification des débats politiques. Après l’élection présidentielle fixée au 25 octobre 2025, les législatives, initialement prévues en mars 2026, se tiendront finalement le 27 décembre 2025, à quelques jours de la nouvelle année.
Cette décision, annoncée par la Commission électorale indépendante (CEI), répond à l’exigence constitutionnelle de voir la nouvelle législature entrer en fonction au plus tard le 1er janvier 2026. La session parlementaire étant appelée à s’ouvrir le 19 janvier, l’organisation anticipée du scrutin s’imposait afin d’éviter tout vide institutionnel.
La campagne électorale pour ces législatives se déroulera du 19 au 25 décembre, avec une possible prolongation jusqu’au 26 décembre. Le dépôt des candidatures interviendra, quant à lui, après la proclamation des résultats provisoires de la présidentielle, au plus tard le 30 octobre. Cette compression des délais suscite néanmoins de vives critiques au sein de l’opposition, qui dénonce un « bouleversement du calendrier électoral » jugé défavorable à la préparation sereine des forces politiques.
Dans un contexte où la compétition présidentielle pourrait exiger un second tour en novembre, la succession rapide des scrutins intensifie les enjeux et accroît la pression sur les partis en lice. Les prochains mois s’annoncent donc cruciaux pour la stabilité politique du pays, appelé à confirmer, par la transparence et la crédibilité de ses élections, les avancées démocratiques souvent mises à l’épreuve.
Ainsi, entre la présidentielle d’octobre et les législatives de décembre, la Côte d’Ivoire s’apprête à vivre l’une des séquences électorales les plus intenses de son histoire récente.
Samuel Richard BOCO KAKPO