
Lors d’une conférence de presse tenue ce lundi 15 septembre 2025, le parti « Les Démocrates », conduit par l’ancien président Boni Yayi, a exprimé de vives préoccupations quant aux retards constatés dans l’ouverture de la plateforme dédiée à la délivrance des quitus fiscaux. Ce document, désormais exigé par le Code électoral révisé en mars 2024, constitue une pièce maîtresse pour toute candidature aux échéances électorales. Le parti redoute une manœuvre dilatoire qui risquerait de compromettre l’égalité des chances entre les postulants aux communales et municipales de 2026.
Sans remettre en cause le principe même du quitus fiscal, les conférenciers ont pointé du doigt ce qu’ils qualifient de dérives récurrentes du régime en place. Ils évoquent, à cet effet, des antécédents où le quitus aurait servi de levier politique, notamment lors des scrutins de 2019 et 2023, pour écarter des candidats pourtant à jour vis-à-vis de leurs obligations fiscales. Le parti dénonce en outre des impositions qu’il juge arbitraires, infligées à des figures de l’opposition, malgré l’obtention préalable de quitus lors d’élections antérieures.
Face à ces dérives présumées, « Les Démocrates » appellent à une dépolitisation urgente de l’administration fiscale et de l’ensemble des organes impliqués dans l’organisation des scrutins. Ils insistent sur la nécessité de garantir un processus électoral transparent, équitable et exempt de toute instrumentalisation partisane des institutions républicaines, à l’aube des élections générales de 2026.
Samuel Richard BOCO KAKPO.