
28 juin 2025, le Togo vit son deuxième jour consécutif de mobilisation populaire contre le régime du président Faure Gnassingbé. À Lomé et dans plusieurs autres villes, des milliers de manifestants sont descendus dans les rues pour dénoncer ce qu’ils qualifient de dérives autoritaires et de confiscation prolongée du pouvoir.
Les heurts entre manifestants et forces de l’ordre se sont intensifiés dans l’après-midi. Selon des témoins sur place, certains membres des forces de sécurité, à court de munitions de gaz lacrymogènes, auraient eu recours à des jets de pierres pour tenter de disperser les foules.
Ce recours inhabituel à des moyens rudimentaires de répression illustre la tension grandissante sur le terrain et la pression à laquelle sont confrontées les autorités.
Des slogans hostiles au pouvoir en place ont été scandés par les manifestants, qui réclament des réformes profondes et dénoncent ce qu’ils considèrent comme une gouvernance autoritaire. Le climat politique reste extrêmement tendu, et de nouvelles mobilisations sont annoncées dans les jours à venir.
Aucune déclaration officielle n’a encore été faite par les autorités gouvernementales à propos de l’épuisement présumé des stocks de matériel anti-émeute. Les organisations de défense des droits humains, quant à elles, appellent à la retenue et au respect des libertés fondamentales, notamment le droit de manifester pacifiquement.
Samuel Richard BOCO KAKPO