La diplomatie africaine prend un nouveau tournant. Faure Gnassingbé, président du Togo, a été désigné médiateur officiel de l’Union africaine dans le conflit complexe qui oppose la République démocratique du Congo au Rwanda. Il succède à l’Angolais Joao Lourenço, qui a préféré se retirer après plusieurs tentatives de médiation restées sans résultats.
La nomination du président togolais a été validée par l’Assemblée des chefs d’État de l’Union africaine, qui mise désormais sur l’expérience et la discrétion de Faure Gnassingbé pour raviver l’espoir d’une résolution pacifique dans cette région tourmentée.
Sur le terrain, les efforts de paix se multiplient. À Doha, au Qatar, des pourparlers inédits ont réuni des représentants du gouvernement congolais et les rebelles du M23. Si cette rencontre soulève un vent d’espoir, elle est accueillie avec prudence à Goma, épicentre des tensions dans l’est de la RDC.
Mais Faure Gnassingbé devra composer avec une diplomatie à plusieurs vitesses. En parallèle des efforts qataris, le processus de Nairobi reste actif et continue de mobiliser plusieurs acteurs régionaux. Le défi pour le président togolais sera donc de coordonner ces différentes initiatives pour tenter de ramener la paix dans une région marquée par plus de trois décennies de violences.
La mission s’annonce complexe, mais le pari est de taille : redonner une chance à la paix au cœur des Grands Lacs africains.
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